Présidentielle en Côte d’Ivoire : Guillaume Soro, candidat envers et contre tout

C’est depuis l’Espagne que Guillaume Soro a annoncé, le 12 octobre, qu’il briguerait la magistrature suprême en 2020. Il est le premier poids lourd à sortir du bois, mais peut-il vraiment l’emporter ?

Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, à Abidjan, le 21 novembre 2018. © Issam Zelji/TRUTHBIRD MEDIAS pour JA

Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, à Abidjan, le 21 novembre 2018. © Issam Zelji/TRUTHBIRD MEDIAS pour JA

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Publié le 22 octobre 2019 Lecture : 10 minutes.

Guillaume Soro est à cran. Au téléphone, cela s’entend, il est irrité, énervé. Restés à Abidjan, certains de ses proches s’interrogent. Ils le connaissent bien, nul doute qu’il se passe quelque chose. Mais ils sont loin de l’Europe, où leur chef vit depuis près de six mois, et Guillaume Soro ne leur dit rien.

C’est par l’écran de leur smartphone dernier cri qu’ils apprennent la nouvelle, le 12 octobre. L’image est mal cadrée, la connexion parfois capricieuse, mais depuis la Côte d’Ivoire c’est la seule façon de suivre en direct le dernier « crush » de leur patron. Le « crush », c’est le nouveau nom tendance donné par Guillaume Soro à ses meetings en forme de séances de ­questions-réponses. Est-ce le Soro guerrier qui veut écraser (to crush, en anglais) l’adversaire qui va apparaître ? Ou le Guillaume charmeur venu séduire l’assistance (un « crush », chez les ados) ? Un peu des deux, peut-être. L’ambitieux sait qu’en politique il faut subtilement mêler les sentiments.

Bien s’informer, mieux décider

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