Mauritanie : les querelles de l’opposition
Après leurs résultats décevants à la présidentielle, deux des principales forces politiques, Tawassoul et l’Union des forces de progrès, tentent de surmonter leurs divisions.
Mauritanie : un changement dans la continuité ?
L’investiture du nouveau chef de l’État, Mohamed Ould Ghazouani, le 1er août, a été l’occasion de la première passation de pouvoir entre un président et son successeur tous deux élus. Une évolution qui ne s’accompagnera pas nécessairement d’un renouveau, et en tout cas certainement pas d’une rupture.
Son incapacité à s’unir a été funeste pour l’opposition lors de l’élection présidentielle du 22 juin. Seul Biram Dah Abeid, soutenu par son mouvement antiesclavagiste, Initiative de résurgence pour le mouvement abolitionniste (IRA), et par le parti nationaliste Sawab (d’obédience baathiste), peut se réjouir de son score. Avec 18,58 % des suffrages exprimés, il arrive deuxième du scrutin, derrière le candidat de l’Union pour la République (UPR, parti présidentiel), Mohamed Ould Ghazouani, élu dès le premier tour avec 52,01 %.
En revanche, deux des principales forces politiques du pays font grise mine. D’un côté, le parti de sensibilité islamique Tawassoul, premier parti d’opposition, qui a soutenu Sidi Mohamed Ould Boubacar, un indépendant arrivé troisième (17,87 %). De l’autre, l’Union des forces de progrès (UFP), dont le candidat, Mohamed Ould Maouloud, n’a obtenu que 2,44 % des suffrages exprimés malgré le soutien d’un autre opposant historique, Ahmed Ould Daddah, le leader du Rassemblement des forces démocratiques (RFD). Après ces résultats très décevants, les deux formations cherchent à surmonter leurs divisions.
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