Manifestations en Guinée : comment Alpha Condé a piloté la riposte
Le président guinéen a suivi heure par heure le déroulement des manifestations qui ont secoué son pays, la semaine dernière. Depuis le palais présidentiel, c’est Alpha Condé qui a pris les principales décisions.
![Le chef de l’État guinéen. © Vincent Fournier/JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/10/18/39732hr_.jpg)
Le chef de l’État guinéen. © Vincent Fournier/JA
Tout en déléguant à Ibrahima Kassory Fofana, son Premier ministre, le soin de monter en première ligne et de coordonner les réactions officielles, Alpha Condé a suivi heure par heure dans son palais de Sekhoutoureya le déroulement des manifestations de l’opposition à Conakry et dans plusieurs villes de province, les 14 et 15 octobre (9 morts, selon un bilan officiel).
Confinement des opposants et de l’armée
Convaincu d’avoir affaire à une tentative d’insurrection – sous le couvert de protestations contre sa volonté présumée de briguer un troisième mandat en 2020 – destinée à le renverser en quelques jours et pilotée par ses adversaires Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, le président guinéen a pris lui-même les principales décisions, comme le confinement de ces deux derniers dans leurs résidences respectives et la consignation de l’armée dans les casernes.
Tentative de riposte médiatique
![Arrestation d'un manifestant, à Conakry le 14 octobre 2019. © Youssouf Bah/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/10/17/sipa_ap22388833_000003.jpg)
Arrestation d'un manifestant, à Conakry le 14 octobre 2019. © Youssouf Bah/AP/SIPA
Le 15 octobre dans l’après-midi, il a convoqué une réunion de crise, à laquelle ont participé Rachid Ndiaye, son ministre conseiller spécial, et l’équipe de communication de la présidence. Au menu, notamment : comment répliquer à la multiplication, sur les réseaux sociaux, de fake videos présentant des images de manifestations censées se dérouler à Conakry, mais en réalité « recyclées », voire filmées en Haïti ou au Mozambique.
Afin de structurer cette riposte médiatique, un document de « contextualisation des manifestations organisées par le FNDC [Front national pour la défense de la Constitution] » a été diffusé en interne, le 18 octobre.
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