Banques : dans la zone CFA, le géant Ecobank est rattrapé par ses concurrents marocains et français
Conséquence du recul du géant panafricain et de la pression de ses concurrents (principalement marocains et français), jamais l’écart entre les leaders de la zone franc n’a été aussi resserré.
Ecobank Transnational Incorporated (ETI) conserve sa couronne mais a rarement été aussi exposé à la menace des prétendants au trône. Présent dans les quatorze pays de la zone franc – contrairement à ses concurrents –, le groupe bancaire affiche en 2018 un total de bilan cumulé de 5 500 milliards de francs CFA (8,4 milliards d’euros).
Pourtant, son avance est à son niveau le plus bas depuis la première édition de notre baromètre, en 2015. Ecobank affirme que le renforcement de sa politique de prêts et la « rationalisation » de son empreinte géographique depuis trois ans ont assaini son bilan, au prix d’une contraction de ses encours de crédits, de ses revenus, de son réseau d’agences et de ses effectifs. Dans ces quatre catégories, ETI a en cinq ans cédé l’or pour le bronze.
L’offensive du marocain Attijariwafa accroît la pression sur le français Société générale
Si le groupe panafricain parie sur les futures retombées de ses investissements dans le numérique, ses concurrents français et marocains n’ont pas non plus chômé. La Société générale (SG) a progressé à grandes enjambées, en zone Uemoa notamment, grâce à sa locomotive ivoirienne, SGBCI, qui a doublé son avance sur la filiale d’ETI dans ce pays en matière de bilan et de revenus.
Au Sénégal et au Burkina Faso, la distance a été maintenue. Moins flamboyante dans la zone Cemac, la SG a pu jouer de son avantage de banque internationale en se positionnant sur le mégaprojet du barrage de Nachtigal, au Cameroun.
Bataille entre challengers
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