Classement 2019 des investissements en Afrique, avec des transactions en baisse
Si les perspectives de croissance sont réelles sur le continent, les investissements réalisés en 2018 ont atteint leur plus bas niveau en trois ans.
Avec des investissements de trois milliards de dollars, les 50 plus grandes transactions du classement accusent une baisse de 21 %, après avoir drainé 3,8 milliards de dollars en 2017. L’année dernière, le ralentissement de la croissance économique mondiale avait pesé sur les cours des matières premières, principale richesse du continent, entraînant une chute de plus de 16 % de l’indice de référence des Bourses émergentes, le MSCI Emerging Markets Index.
Selon les données de l’African Private Equity & Venture Capital Association (AVCA) publiées le 26 juin 2019, les investissements ont atteint en 2018 leur niveau le plus bas en trois ans, reculant de 10 %, à 3,5 milliards de dollars, alors même qu’on répertoriait 186 transactions – un record en cinq ans.
Si l’intérêt des investisseurs se porte de plus en plus sur les petites et moyennes entreprises, les secteurs les plus capitalistiques continuent de capter l’essentiel des financements. Sur les six dernières années, les télécommunications arrivent en tête des placements, selon l’AVCA, devant les secteurs de l’énergie et des services publics.
Fusion et acquisitions
Alors que l’Afrique continue de présenter de réelles opportunités de croissance, les risques spécifiques au continent, notamment le risque politique, le risque de change et le risque de liquidité, peuvent parfois tempérer l’appétit des investisseurs.
Étant donné le peu de liquidité de nombreux marchés de capitaux en Afrique, les gérants de portefeuilles choisissent parfois de monétiser leurs mises à travers des introductions en Bourse sur les places des marchés développés.
Cependant, avec un pourcentage de 39 %, les sorties à travers des fusions-acquisitions sont les transactions les plus courantes, selon l’AVCA, devançant les cessions à d’autres acteurs du private equity (37 %) et les ventes aux équipes dirigeantes (22 %).
En bref
– Airtel Africa était évalué à 4,4 milliards de dollars au moment de la levée de fonds, mais l’érosion du cours de l’action de la filiale de l’indien Bharti Airtel depuis son introduction en Bourse à Londres, à la fin de juin 2019, fait ressortir une valeur de marché d’à peine 2,5 milliards de dollars trois mois plus tard.
– Après l’annonce de l’investissement par le fonds public sud-africain PIC, le président d’Afreximbank, Benedict Oramah, a déclaré : « Nous nous réjouissons à l’idée de collaborer avec PIC pour faire avancer l’industrialisation de l’Afrique, encourager l’investissement intrarégional et étendre l’accès aux services à travers le continent. »
– Avec un financement de trois millions de dollars dans Jumo, Proparco marque son premier engagement dans une fintech africaine.
– Le montant levé pour financer les opérations tanzaniennes de Zola Electric devrait contribuer à financer un plan de développement quinquennal dans ce pays.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles