Ade Ayeyemi (Ecobank) : « Il faut soutenir politiquement les transferts d’argent »

Pour le patron du groupe bancaire panafricain, l’utilisation de la technologie pour formaliser les flux monétaires bénéficiera à la fois aux banques et aux États du continent.

Ade Ayeyemi, directeur général du Groupe Ecobank © Ecobank

Ade Ayeyemi, directeur général du Groupe Ecobank © Ecobank

Patrick Smith est le rédacteur en chef de The Africa Report, un magazine mensuel qui se concentre sur la politique et l’économie en Afrique. © DR

Publié le 15 novembre 2019 Lecture : 4 minutes.

Jeune Afrique : Que représente la contribution financière de la diaspora pour les économies africaines ?

Ade Ayeyemi : Nous parlons de plus de 50 millions de personnes. Chacune d’entre elles gagne en moyenne plus de dix fois le revenu moyen par habitant des personnes vivant sur le continent. Elles ont les moyens d’envoyer de l’argent au pays pour y faire progresser le pouvoir d’achat et la demande.

La responsabilité du secteur bancaire est de trouver comment réduire les problèmes dans le processus. Le niveau technologique et économique actuel permet de transférer de l’argent sur le continent sans aucune friction et de manière quasi instantanée.

Une part importante de l’argent envoyé l’est par des canaux informels, qui sont plus rapides et moins chers. Quels avantages représentent la formalisation de ces transferts ?

Il est préférable que l’argent circule par les canaux formels de la finance. Lorsqu’il passe par le secteur informel, les flux sont imprévisibles et le pays ne peut pas s’y préparer. Prenez par exemple le Nigeria : s’il sait à l’avance qu’il recevra 20 milliards de dollars par an via les canaux formels de la finance, cela devient un flux de capitaux prévisible.

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