[Tribune] Développement : pourquoi ça coince à Madagascar

La honte du regard de l’autre, l’extrême jalousie, l’obligation du consensus, la peur omniprésente et d’autres dominances culturelles entravent le développement socio-économique de Madagascar. La corruption, les inégalités et l’insécurité en sont les conséquences.

Atelier de confection de textile de Cottonline, à Antsirabe, dans le centre de Madagascar. © Rijasolo pour JA

Atelier de confection de textile de Cottonline, à Antsirabe, dans le centre de Madagascar. © Rijasolo pour JA

Sylvain-Urfer

Publié le 31 octobre 2019 Lecture : 2 minutes.

Une mère et sa fille à Madagascar. © Wolfgang Kaehler/Lightrocket Getty Images
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Dix mois après son élection, le président impose peu à peu son style. Mais réformer de fond en comble un système à bout de souffle ne sera pas une mince affaire !

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Madagascar est le cinquième pays le plus pauvre du monde. En 1960, l’année de son indépendance, son PIB par habitant était d’environ 500 dollars ; en 2019, il est estimé à 470 dollars. Même si la population a été multipliée par 5 et a atteint 26 millions d’habitants, le bilan est accablant. Qualifiée de « point aberrant » dès 1998, l’économie malgache devient une « énigme » et un « paradoxe » vingt ans plus tard !

En dépit des thérapies de choc appliquées par le FMI, des financements de la Banque mondiale et de la « communauté internationale », la situation reste toujours la même : enrichissement des élites, appauvrissement de la population, corruption, inégalités et insécurité généralisées. Avec deux exceptions : les dernières années de pouvoir de Ratsiraka (2001) et de Ravalomanana (2007). La hausse du PIB atteint alors 6 %, mais les deux présidents sont renversés peu après, faute de redistribution des fruits de la croissance.

L’État, cette coquille vide

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