Tech : de Casablanca à Abidjan en passant par Kigali et Dakar, la bataille des hubs francophones
Du Maroc à la Côte d’Ivoire en passant par la Tunisie et le Sénégal, quatre métropoles rivalisent d’ingéniosité pour séduire les investisseurs du secteur.
La bataille des hubs technologiques francophones
Du Maroc à la Côte d’Ivoire en passant par la Tunisie et le Sénégal, quatre métropoles rivalisent d’ingéniosité pour séduire les investisseurs du secteur.
Nairobi, Johannesburg et Lagos sont aujourd’hui les premières plaques tournantes de la tech africaine, attirant les géants mondiaux – notamment ceux de la Silicon Valley – et une nuée de créateurs de start-up.
Ces derniers trouvent dans ces villes anglophones un écosystème favorable à leurs activités : de grands marchés, un usage très répandu de l’internet sur smartphone – le Kenya est le pionnier mondial du mobile money –, ainsi qu’une excellente couverture réseau, portée par des groupes tels que MTN et Safaricom.
Le Sénégal, bon élève
Qui plus est, ce développement des filières technologiques est soutenu aussi bien par les États que par les grands groupes qui nouent des partenariats avec des jeunes pousses et prennent des parts dans leur capital. Même si, dans le dernier rapport du fonds spécialisé Partech, qui recense les levées des start-up par pays, le Sénégal, meilleur élève francophone, ne se classait en 2018 qu’à la 7e place du continent, devant le Rwanda (8e), la Tunisie (12e), le Maroc (15e) et la Côte d’Ivoire (18e), les choses bougent.
Implantation de grands groupes désireux de développer ce secteur – tels que les français Atos et Orange, mais aussi le chinois Alibaba –, essaimage de start-up à l’échelon régional, voire continental, amélioration de la couverture réseau, multiplication des incubateurs et des structures d’accompagnement, les écosystèmes de Casablanca, Tunis, Dakar et Abidjan se sont bien étoffés.
Désormais, ces villes livrent bataille pour attirer les investisseurs. En tablant sur sa puissance économique, Abidjan veut rattraper Dakar, qui s’est imposé comme le laboratoire francophone du secteur. De son côté, Tunis espère séduire les grands groupes autant que Casablanca, en mettant en avant son fameux Startup Act.
Jeune Afrique fait le tour de ces métropoles, mettant en avant leurs atouts ainsi que leurs handicaps. Avec l’explosion de l’usage de l’internet mobile dans la zone francophone, le secteur des nouvelles technologies devra nécessairement compter sur ces quatre métropoles.
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