Sénégal : le MVNO Sirius Télécoms s’en prend à Free

Mbackiou Faye, fondateur de Sirius Télécoms, accuse Free de lui mettre des bâtons dans les roues, pour expliquer le report du lancement de son service de téléphonie, initialement programmé pour septembre dernier.

Mbackiou Faye, fondateur de Sirius Télécoms, et Mamadou Mbengue, directeur général de Free Sénégal

Mbackiou Faye, fondateur de Sirius Télécoms, et Mamadou Mbengue, directeur général de Free Sénégal

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Publié le 19 novembre 2019 Lecture : 1 minute.

Un an et demi après avoir décroché l’une des trois licences d’opérateur mobile virtuel (MVNO) du Sénégal, l’influent Mbackiou Faye, fondateur de Sirius Télécoms, convoquait la presse pour annoncer le lancement à venir de sa marque baptisée Promobile, qui doit exploiter le réseau de Tigo, devenu Free. C’était le 31 janvier 2019.

Entre-temps, 3 milliards de francs CFA (4,6 millions d’euros) ont été investis pour payer la licence (300 millions de francs CFA à elle seule), importer 400 000 puces brésiliennes, obtenir 300 000 numéros et marquer plusieurs véhicules ainsi que 25 agences aux couleurs de Promobile. Depuis, plus rien.

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Deal rejeté

Les offres du MVNO devaient être opérationnelles le 18 septembre. Mais leur lancement a été repoussé par deux fois : en septembre, parce que Saga Africa Holding, repreneur de Tigo en 2018, lançait officiellement la marque Free, puis en octobre, à la veille du Magal de Touba, une fête religieuse qui donne lieu à diverses promotions sur les forfaits.

Mécontent d’avoir manqué l’occasion, Mbackiou Faye accuse désormais Free de vouloir gagner du temps et de l’empêcher de proposer rapidement des offres concurrentielles. « Techniquement, tout était prêt en décembre 2018. Mais sur le plan commercial, Free veut nous céder la voix trois fois plus cher que le prix qu’il pratique actuellement », tempête un porte-parole de Promobile.

Selon lui, l’opérateur du trio Niel-Hiridjee-Sow n’aurait pas non plus donné la possibilité au MVNO de recevoir des appels et des SMS venant d’autres opérateurs. Le deal est donc rejeté en bloc, et les négociations piétinent. « Il y a une phase contentieuse auprès du régulateur, qui privilégie néanmoins un accord commercial entre les parties. On travaille à trouver une entente », rassure Mamadou Mbengue, DG de Free.

En octobre, il affirmait à JA être « en pleine finalisation de la nouvelle plateforme de services » pour justifier les reports. Cette affaire n’arrange pas ses relations avec le régulateur. Mis en demeure une première fois pour non-respect des réglementations sur les offres promotionnelles, Free est sous le coup d’une seconde mise en garde pour les mêmes raisons.

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