Transports urbains : à Bamako, cartographier pour mieux rouler
Après l’instauration par le gouvernement d’une circulation alternée qui a bouleversé les itinéraires de bus, un projet de cartographie participative vise à les répertorier pour faciliter les déplacements.
Mobilité urbaine : où en sont nos métropoles ?
Alger, Abidjan, Casablanca, Bamako : état des lieux de l’accès au transport sur le continent à travers quatre métropoles emblématiques.
Face aux embouteillages monstres aux heures de pointe dans la capitale malienne, Ibrahima Abdoul Ly, le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine, a introduit au mois d’août le principe de circulation alternée. Les principaux axes routiers sont désormais à sens unique de 7 heures à 9 heures du matin, puis entre 16 heures et 19 heures. « L’objectif est de permettre aux travailleurs qui se rendent dans le centre d’y accéder dans un temps raisonnable », explique Mohamed Ould Mamouni, chargé de la communication du ministère.
Mais la circulation alternée ne séduit pas les usagers des minibus de couleur verte, connus sous le nom de Sotrama, coordonnés par les syndicats des transporteurs. Ils dénoncent une opération « séparatiste » qui a montré ses limites.
« À cause de ces nouveaux sens interdits, notre minibus Sotrama prend des routes secondaires en mauvais état. La poussière nous enveloppe, et les secousses nous fatiguent », regrette ainsi Aminata Koné, une usagère régulière des transports publics. « Mon arrêt habituel étant sur l’un des axes touchés par la circulation alternée, le minibus me dépose de manière aléatoire à l’intérieur des quartiers, je me perds régulièrement », poursuit-elle.
3 500 minibus sur 300 itinéraires différents
Bien s’informer, mieux décider
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