Cuivre : en RDC, le pari chinois de Robert Friedland

Après avoir découvert deux des plus grandes mines du monde, le propriétaire d’Ivanhoe affirme avoir trouvé un gisement de toute première importance en RD Congo. Pour le développer, il s’est tourné vers des partenaires chinois, qui ont injecté un milliard de dollars.

Robert Friedland, fondateur et directeur exécutif de Ivanhoe. © Bloomberg via Getty Images

Robert Friedland, fondateur et directeur exécutif de Ivanhoe. © Bloomberg via Getty Images

Publié le 18 novembre 2019 Lecture : 10 minutes.

Lorsque Félix Tshisekedi, le nouveau président congolais, se rend à Washington en avril 2019, le minier milliardaire Robert Friedland l’attend dans une chambre de l’hôtel Willard Intercontinental pour l’accueillir. L’homme d’affaires est accompagné de l’ambassadeur des États-Unis en RD Congo et de Sun Yufeng, président de la société d’État chinoise Citic Metal, premier investisseur dans sa société, Ivanhoe Mines.

Les deux partenaires cherchent un soutien officiel pour leur nouveau projet d’exploitation de cuivre en RD Congo, qui renforcera l’influence de la Chine dans ce pays très riche en ressources naturelles – une tendance qui n’aura pas échappé aux responsables américains, qui au même moment participent dans la capitale à des négociations commerciales tendues avec leurs homologues chinois.

Lors de l’entretien, Sun Yufeng vante la capacité de Citic Metal à construire d’importantes infrastructures, y compris des routes, des chemins de fer, des ports et des ponts – ce que peu de sociétés minières occidentales peuvent faire. La rencontre est fructueuse. Depuis, Citic Metal a investi 612 millions de dollars canadiens (plus de 400 millions d’euros) supplémentaires dans Ivanhoe, dont le siège est installé à Vancouver.

En sept ans, Pékin a investi 8 milliards de dollars dans le secteur

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