Sénégal : troisième mandat, la jurisprudence Abdoulaye Wade

S’il se décidait à briguer un troisième mandat, Macky Sall pourrait bénéficier de la jurisprudence rendue en faveur d’Abdoulaye Wade en 2012.

Abdoulaye Wade  fait sa première apparition publique à Dakar dans le cadre de la campagne électorale de 2012. © Jessica Vieux pour Jeune Afrique

Abdoulaye Wade fait sa première apparition publique à Dakar dans le cadre de la campagne électorale de 2012. © Jessica Vieux pour Jeune Afrique

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 26 novembre 2019 Lecture : 1 minute.

À l’époque, le débat sur la légalité d’une nouvelle candidature de Gorgui avait enflammé le pays pendant de longues semaines. Un mois avant le premier tour, le Conseil constitutionnel avait finalement autorisé le président sortant (85 ans, dont douze au pouvoir) à briguer un troisième mandat. Les juges avaient déclaré « non fondés » les recours déposés par l’opposition, qui jugeait l’affaire inconstitutionnelle.

En 2001, un an après son élection pour sept ans, Wade avait en effet changé la Constitution pour instituer un quinquennat renouvelable une fois. Après sa réélection en 2007, il avait de nouveau fait modifier la Loi fondamentale pour rétablir le septennat.

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Révision constitutionnelle

Dénonçant des tripatouillages, l’opposition estimait qu’il avait fait ses deux mandats et qu’il ne devait donc pas se représenter. Mais, pour la justice, cette règle ne s’appliquait pas au mandat de 2000-2007, car il avait été effectué avant la réforme constitutionnelle.

Douze ans plus tard, Macky Sall se retrouve dans la même situation. Grâce à la révision constitutionnelle adoptée en 2016, il pourrait lui aussi dire que son premier mandat, de 2012 à 2019, « ne compte pas ». Il n’aurait plus qu’à ressortir la décision rendue par le Conseil constitutionnel en 2012 pour se représenter.

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