Politique économique : vers un changement de cap en Algérie

Sur fond de crise politique, le Parlement balaie les tabous en matière de financements et d’investissements étrangers. Mais la portée et l’efficacité de ces réformes interrogent.

Le projet de loi de finances autorise l’emprunt auprès des institutions régionales et internationales pour financer des « projets stratégiques et structurants ». © JF ROLLINGER pour JA

Le projet de loi de finances autorise l’emprunt auprès des institutions régionales et internationales pour financer des « projets stratégiques et structurants ». © JF ROLLINGER pour JA

Publié le 28 novembre 2019 Lecture : 5 minutes.

C’était une ligne rouge, longtemps décriée et pourtant jugée infranchissable. « Les autorités ne prévoient pas d’assouplir la règle des 51 %/49 % à ce stade, car elles ne pensent pas que cette règle dissuade fortement les investisseurs étrangers », martelaient encore les représentants algériens aux équipes du FMI, en juin 2018.

En quinze mois, sur fond de crise politique et économique, les dernières réticences semblent avoir cédé. Les législateurs algériens s’apprêtent à assouplir cette règle qui, depuis 2009, plafonne à 49 % la participation des acteurs étrangers dans tout nouvel investissement, les 51 % revenant obligatoirement à un partenaire local. Le dispositif sera dorénavant restreint aux seuls « secteurs stratégiques » : les hydrocarbures principalement, qui totalisent 95 % des recettes d’exportations.

Tabou des années Bouteflika

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