Tunisie : le long et difficile chemin vers la décentralisation
Un an et demi après les premières municipales libres, la gouvernance locale en est encore à ses balbutiements. En première ligne, des élus jettent même l’éponge.
![La maire de Tunis, Souad Abderrahim, recevant des administrés, en novembre 2018. © Mehdi Chebil/Hans Lucas](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/11/26/01.png)
La maire de Tunis, Souad Abderrahim, recevant des administrés, en novembre 2018. © Mehdi Chebil/Hans Lucas
La promesse d’une gouvernance locale renforcée avait profité aux listes indépendantes, plébiscitées lors des municipales tunisiennes de mai 2018. Cette même promesse a contribué à la victoire de Kaïs Saïed à la présidentielle d’octobre 2019. À des échelles différentes, ces deux scrutins en disent long sur les attentes des citoyens, neuf ans après la révolution.
Aussi était-il logique que, au début de novembre, le nouveau président – qui prône une refonte « par le bas » du système de représentation électorale – reçoive Souad Abderrahim, maire de Tunis. L’entretien a porté sur les difficultés rencontrées par les conseils municipaux et a été l’occasion pour Kaïs Saïed de réitérer le soutien de l’État aux communes.
Décalage
Fruit de longues concertations depuis 2011, le processus de décentralisation – qui doit s’étaler sur vingt-sept ans – a connu des progrès notables dès 2018 : adoption d’un code des collectivités locales, organisation d’élections et maillage intégral du territoire – 86 communes ont été créées, et 187 étendues aux zones rurales. Avec 36 % de taux de participation, les municipales n’ont certes pas suscité un grand engouement.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
![Image](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=137,height=137,fit=cover/build/2023/images/poool-illustration.png)