Burkina, Mali, Guinée : Simon Tiemtoré et Bernard Dossongui Koné aux portes de BNP Paribas
Cinq mois après avoir annoncé une réflexion stratégique sur la cession de ses parts dans des banques de détail au Burkina Faso, au Mali et en Guinée-Conakry, BNP Paribas entame des négociations serrées avec l’Ivoirien Bernard Dossongui Koné et le Burkinabè Simon Tiemtoré.
Exit donc le groupe Sunu de Pathé Dione – considéré un temps comme favori, et déjà actionnaire de la filiale ivoirienne Bicici – et Coris Bank International (Idrissa Nassa), également intéressé par le dossier. Sunu, associé au capital-investisseur AfricInvest, a jugé l’opération trop coûteuse (100 millions d’euros selon nos informations). Son désistement laisse-t-il le champ libre à Koné Dossongui ? Des sources l’affirment.
En attendant, un conseil d’administration de la Biciab (filiale du Burkina) est prévu dans le courant de novembre. Un accord marquerait le retour en force dans la région de celui qui, en 2012, avait cédé la majorité du capital du réseau Banque Atlantique au marocain BCP.
L’entrepreneur de 69 ans est également actif dans les assurances au Bénin et au Cameroun, où il a par ailleurs investi dans une cimenterie. En outre, le magnat ivoirien investit 136 millions d’euros pour construire deux usines de traitement de fèves en Côte d’Ivoire et au Cameroun, à travers le holding Atlantic Cocoa Plantation.
En quête d’une acquisition en Afrique de l’Ouest
Quant à Simon Tiemtoré, il est en quête de sa première acquisition en Afrique de l’Ouest. Échaudé par le rachat manqué de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie, alors que Lomé exigeait un chèque de 26,7 millions d’euros et la reprise de 38 millions d’euros de dettes, il a aussi buté sur la prise de 40 % de la Banque commerciale du Burkina, faute d’accord entre Tripoli et Ouagadougou, principaux actionnaires à parts égales.
Lilium Capital, le holding dirigé par l’ancien cadre d’Afreximbank et de Morgan Stanley, contrôle Vista Bank, présent en Guinée, en Sierra Leone et en Gambie, et qui ambitionne de devenir un groupe panafricain, sans succès pour l’instant malgré les tentatives d’acquisition.
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