Comores : les banques en manque de crédits
Échaudés par leurs difficultés passées, les établissements bancaires se contentent souvent de gérer les dépôts. Pourtant, l’économie, largement sous-financée, a impérativement besoin d’une mobilisation du secteur.
Comores : nouveaux horizons
Profitant du retour de la stabilité politique, le président Azali Assoumani, aisément réélu en avril, rencontre les investisseurs à Paris les 2 et 3 décembre. Objectif : les convaincre de miser sur l’archipel.
Les Comores connaissent un véritable paradoxe. Alors que l’économie de l’archipel reste largement sous-financée et manque d’investissements tant publics que privés pour véritablement pouvoir décoller, sa place financière affiche une situation de surliquidité presque incongrue, au regard de la faiblesse chronique des banques et surtout de la taille réelle du marché bancaire.
Dans un contexte aussi étriqué, les milliards de francs comoriens injectés chaque année dans le pays par la diaspora provoquent des effets distordants qui ne poussent pas les banques à jouer pleinement leur rôle, malgré la libéralisation du secteur opérée en 2005. « Les enseignes se contentent encore beaucoup de gérer les dépôts et rechignent à accorder des crédits », constate Souef Kamalidini, conseiller auprès du ministre des Finances.
Et quand elles le font, c’est essentiellement pour accorder des produits à court terme pour soutenir la consommation intérieure, alimentée par les transferts de fonds de la diaspora.
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