Présidentielle en Algérie : l’ex-ministre Azzedine Mihoubi voit grand
Sa candidature à la présidentielle est passée presque inaperçue. Mais l’ex-ministre entend bien troubler le duel annoncé entre Benflis et Tebboune.
Sur les hauteurs d’Alger, le ballet incessant de voitures rompt la tranquillité de la rue où Azzedine Mihoubi, candidat du Rassemblement national démocratique (RND), a installé une partie de son QG de campagne. Le 23 octobre, huit mois pile après le déclenchement de la révolution qui a conduit à la chute du président Abdelaziz Bouteflika, l’écrivain, ministre de la Culture de 2015 à 2019, a été le premier à déposer son dossier de candidature à l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie).
Pour faire campagne, l’homme s’est entouré de fidèles, anciens du ministère pour la plupart. À la tête de cette garde rapprochée, l’avocat Mohamed Fadene, ex-député RND, qui accompagne Mihoubi depuis 1987. Tous croient dur comme fer que leur champion, qui apparaît comme le candidat le moins lié à l’ancien régime, peut créer la surprise. Face à lui, Abdelkader Bengrina, ancien ministre du Tourisme sous Bouteflika, Abdelaziz Belaïd, ancien cadre du Front de libération nationale (FLN), et, surtout, deux anciens Premiers ministres de Bouteflika, Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune.
Force tranquille
Présenté un temps comme le favori du régime, Abdelmadjid Tebboune a vite vu le vent tourner en sa défaveur. Le premier jour de la campagne, c’est son directeur de campagne et trésorier, Abdallah Baali, qui claque la porte. Depuis, la chaîne de télévision Ennahar – réputée proche du pouvoir – a enfoncé le candidat en révélant ses liens avec Omar Alilat, un homme d’affaires inculpé pour corruption. Et en exhumant les photos d’un périple pas très « halal » en Moldavie, où il voyage en jet privé avec des hommes d’affaires sulfureux.
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