Nasser Kamel (Union pour la Méditerranée) : « Les conflits restent à la porte de l’UpM »

Plus d’une décennie après son lancement, l’organisation régionale est toujours méconnue du grand public. Arrivé à sa tête, il y a plus d’un an, son dirigeant entend lui donner une nouvelle impulsion.

Pour le diplomate égyptien, le pic 
de la crise migratoire est derrière nous. © UPM

Pour le diplomate égyptien, le pic de la crise migratoire est derrière nous. © UPM

DSC_4979 copie

Publié le 12 décembre 2019 Lecture : 5 minutes.

Le sentier sur lequel évolue le secrétaire général de l’UpM est étroit. Lui qui doit fédérer autour d’un agenda commun 43 États européens, arabes et africains – dont certains n’entretiennent pas même de relations diplomatiques – sait qu’il marche sur des œufs et que sa parole doit être soigneusement pesée.

L’Égyptien, diplomate de carrière, présente le CV idoine pour une telle tâche. Son objectif depuis qu’il a été nommé : relancer une institution qui a eu à composer avec toutes les crises et les blocages politiques de la région.

Jeune Afrique : Vous êtes secrétaire général depuis plus d’un an. La crise du multilatéralisme affecte-t-elle aussi l’institution ?

Nasser Kamel : Je ne suis pas sûr d’être d’accord à l’échelle régionale, mais je comprends votre propos à l’échelle globale. Au niveau de l’UpM, les différends, les conflits et les désaccords politiques restent à la porte lorsque nous discutons de vrais sujets de développement durable et humain. C’est même une surprise pour moi. Quelques questions suscitent des tensions qui ont des retombées sur la possibilité de parvenir à des accords. Mais c’est assez rare. Les pays voient que notre cadre de travail est utile. Si on essayait de lancer l’UpM aujourd’hui, on ne pourrait pas y arriver à cause de blocages politiques.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité