RDC : Corneille Nangaa tente de tourner la page de la présidentielle
L’entourage de l’ancien chef de l’État Joseph Kabila ne pardonne pas au président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) d’avoir annoncé la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle de décembre 2018.
Depuis quelques mois, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de République démocratique du Congo (RDC) paraît bien isolé. Son mandat a expiré en juin, mais son successeur n’a toujours pas été nommé.
Alors que Corneille Nangaa passait pour un proche de Joseph Kabila, il semble que l’entourage de l’ancien chef de l’État ne lui pardonne pas d’avoir annoncé la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle. Certains, dont Emmanuel Ramazani Shadary, candidat malheureux à cette élection, ne lui adressent quasiment plus la parole.
Coïncidence ? Les 992 agents de la Ceni réclament entre cinq et neuf mois d’arriérés de salaire, et Nangaa peine à obtenir du Premier ministre et du ministre des Finances, tous deux membres du PPRD de Kabila, qu’ils soient enfin payés.
Toujours sous le coup de sanctions
Discret depuis le début de l’année, mais toujours sous le coup de sanctions de Washington, qui l’accuse de corruption et d’entrave au processus démocratique dans son pays, l’intéressé tente de tourner la page. Il est notamment membre du Conseil interprofessionnel pour la promotion de l’agriculture, qui regroupe les professionnels du secteur.
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