Tunisie : l’autre affaire qui menace Nabil Karoui
Une affaire portant sur un contrat de lobbying international passé avec le patron israélien de l’agence canadienne Dickens & Madson menace l’ancien patron de Nessma TV.
Le 13 novembre, jour de l’élection du président de l’Assemblée, Nabil Karoui était entendu par un juge d’instruction. L’audition a duré jusque tard dans la nuit. « Une pression pour s’assurer du vote des députés de Qalb Tounes », s’agaçaient des observateurs. Mais les ennuis judiciaires de Karoui, soupçonné de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale, sont bien réels. Sa mise en détention préventive en août, à deux semaines de la présidentielle, a marqué les esprits.
Atteinte à la sécurité nationale
Deux mois plus tard, l’instruction démarrée en 2017 suivait son cours. Mais voilà qu’une autre affaire menace l’ancien patron de Nessma TV. Elle porte sur un contrat de lobbying international d’une valeur de 1 million de dollars passé avec Ari Ben-Menashe, patron israélien de l’agence canadienne Dickens & Madson, et rendu public par le département américain de la Justice. Polémique, d’autant que le montant avancé dépasse les seuils autorisés par la loi électorale.
Le 11 octobre, avant le débat télévisé face à Kaïs Saïed, Nabil Karoui apprenait qu’un juge voulait l’entendre au sujet de ce contrat et des liens entretenus avec l’Israélo-Canadien. Mal interprétées, ces relations pourraient être considérées comme une atteinte à la sécurité nationale dans un pays qui rejette toute normalisation des relations avec Israël. Deux mois plus tard, le dossier semble avoir perdu de sa consistance, mais Nabil Karoui est quand même entendu par les magistrats du pôle économique et financier.
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