Mauritanie : pourquoi Ghazouani et Aziz se disputent l’UPR

Le président Mohamed Ould Ghazouani ne semble pas disposé à partager la direction du parti avec son mentor et prédécesseur, Mohamed Ould Abdelaziz. Et s’affirme jour après jour comme le seul maître à bord.

Le chef de l’État (à g.) aux côtés de Mohamed Ould Abdelaziz, lors d’un meeting de campagne, le 20 juin, à Nouakchott. © SIA KAMBOU/AFP

Le chef de l’État (à g.) aux côtés de Mohamed Ould Abdelaziz, lors d’un meeting de campagne, le 20 juin, à Nouakchott. © SIA KAMBOU/AFP

Publié le 17 décembre 2019 Lecture : 5 minutes.

À quoi pensait Mohamed Ould Abdelaziz à bord de l’avion loué à Mauritania Airlines qui l’a discrètement déposé sur le tarmac de l’aéroport de Nouakchott, le 16 novembre ? D’Istanbul à Londres et de Paris à Las Palmas, pendant plus de trois mois, l’ancien président n’a pas échafaudé de plan millimétré, ne s’est pas inquiété outre mesure de son avenir.

« Aziz », qui n’a jamais caché qu’il ne se retirerait pas de la vie politique, était très confiant. Il avait l’intime conviction que son successeur et « frère » Mohamed Ould Ghazouani consentirait à partager le pouvoir qu’il lui avait lui-même transmis le 1er août.

Mais ce grand retour ne pouvait s’opérer sans qu’il récupère d’abord ce qu’il estime lui appartenir : l’Union pour la République (UPR), le parti au pouvoir, dont il a convoqué les responsables le 20 novembre. En affirmant être le seul et unique « référent » de cette formation, le nouveau chef de l’État a brisé l’élan de son prédécesseur. L’amitié entre les deux hommes a alors commencé à se fissurer.

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