60 ans d’indépendance, une bande son à réécouter

Hymnes nationaux enjoués, orchestres d’État, morceaux engagés d’artistes en exil… JA rembobine la bande-son qui a accompagné l’émancipation du continent.

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Publié le 7 janvier 2020 Lecture : 10 minutes.

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2020, une année pour réinventer l’Afrique

Élections cruciales, chantiers économiques, enjeux sociaux et sociétaux… En cette année de célébration des indépendances, quels sont les défis que le continent doit encore relever ? Pendant une semaine, Jeune Afrique vous propose analyses et décryptages.

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2020 : réinventer l’Afrique (2/6). Élections cruciales, chantiers économiques, enjeux sociaux et sociétaux… En cette année de célébration des indépendances, quels sont les défis que le continent doit encore relever ? Pendant une semaine, Jeune Afrique vous propose analyses et décryptages.

Le 9 novembre dernier s’éteignait le bassiste Armando Mwango, alias « Brazzos », à l’âge très honorable de 97 ans. Il était l’un des deux derniers musiciens vivants à avoir participé à l’enregistrement du tube congolais Indépendance Cha Cha. Aujourd’hui, seul le septuagénaire Pierre Yantula Bobina, mieux connu sous le pseudonyme de Petit Pierre, percussionniste et toujours sociétaire de l’African Jazz, est en mesure de raconter la création de ce qui s’est imposé comme un hymne panafricain de l’émancipation. Devenu chef de quartier de Lingwala, il est un peu tombé dans l’oubli… Il affirme même ne jamais avoir reçu de droits d’auteur. Mais le célèbre refrain résonne toujours dans les mémoires.

La période des indépendances a en effet été très riche en matière de création. Les peuples libérés exultent alors en musique. Les nouveaux États ont besoin de groupes pour célébrer la liberté retrouvée… et chanter leurs louanges. Les compositeurs s’inspirent de rythmes latinos, alors que Cuba est parfois un allié objectif de ces régimes. Bientôt, certains musiciens prometteurs seront même envoyés à La Havane pour se perfectionner, à l’image de Boncana Maïga, le leader de Las Maravillas de Mali.

Ces morceaux disent beaucoup des aspirations et des réalités politiques

Il y a dix ans, de nombreuses compilations (Free Africa chez Harmonia Mundi, Afriques indépendantes chez Cantos-Pias, Africa, 50 Years of Music chez Wagram…) évoquant cette période fertile ont vu le jour. Et depuis, régulièrement, les médias rembobinent la bande-son de l’époque, comme France Culture, qui a réalisé la remarquable série d’émissions « Afrique, la musique des indépendances », toujours accessible en ligne. Si l’attrait pour le sujet ne s’est jamais démenti, c’est que ces morceaux disent beaucoup des aspirations et des réalités politiques. Retour sur quatre grands moments musicaux de cette période historique.

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