Burkina Faso : Abdoulaye Soma, un novice en lice pour la présidence
Candidat à la présidentielle prévue cette année, ce novice en politique, avocat de son état, est convaincu qu’il peut être la clé de la réconciliation nationale.
Présidentielle et législatives au Burkina Faso : les enjeux du double scrutin
L’élection présidentielle burkinabè, couplée aux législatives, se tient dans un contexte sécuritair plus que tendu dans une large partie du pays. Le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à un second mandat lors du scrutin du 22 novembre, n’en défends pas moins son bilan, face à une opposition bien décidée à en découdre. Parmi ceux qui veulent lui ravir son siège au palais de Kozyam, le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, Kadré Desiré Ouédraogo ou encore Eddie Komboïgo, qui se présente sous les couleurs du parti de Blaise Compaoré, l’ancien président déchu, qui vit en exil en Côte d’Ivoire.
L’élection présidentielle doit avoir lieu à la fin de cette année, mais peu nombreux sont ceux qui ont déjà officialisé leur intention de se lancer dans la course. Abdoulaye Soma, 40 ans, est de ceux-là. Il a annoncé qu’il briguerait la magistrature suprême dès le mois de mai 2019, avant même que les grands partis politiques burkinabè que sont le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir), l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) n’aient investi leurs propres candidats.
Et pour cause : cet avocat et constitutionnaliste a beau être un intellectuel reconnu au Burkina, il demeure un novice en politique. Il n’a jamais brigué aucun mandat électif, et il va lui falloir du temps pour se faire connaître de ses concitoyens et se bâtir une image de présidentiable, dans son pays comme à l’étranger.
Professeur d’université et membre actif de la société civile, Soma n’a jamais caché son ambition présidentielle. Un projet qu’il dit mûrir depuis une dizaine d’années, période durant laquelle il a soigneusement étudié la composition du corps électoral et créé son parti, Soleil d’avenir, financé sur fonds propres. À la fin de décembre 2019, il était à Paris pour développer son réseau dans les milieux politiques et diplomatiques français. Plus d’une heure durant, dans les locaux de Jeune Afrique, il a défendu son projet de société pour le Burkina.
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