[Tribune] Tunisie : faut-il changer la Constitution ?
Si une révision de la Constitution s’impose, envisager une refonte totale pourrait être une entreprise éprouvante dans un pays en quête de repères et où les crises politiques, économiques et sociales se succèdent.
![Le nouveau président tunisien Kaïs Saïed prêtant serment sur le Coran, mercredi 23 octobre 2019 à Tunis (image d’illustration). © Hassene Dridi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/10/23/sipa_ap22391731_000007.jpg)
Le nouveau président tunisien Kaïs Saïed prêtant serment sur le Coran, mercredi 23 octobre 2019 à Tunis (image d’illustration). © Hassene Dridi/AP/SIPA
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Frida Dahmani
Frida Dahmani est correspondante en Tunisie de Jeune Afrique.
Publié le 19 janvier 2020 Lecture : 4 minutes.
Six ans après la promulgation de la nouvelle Loi fondamentale et sans que la IIe République ait été officiellement proclamée, le président de la République, Kaïs Saïed, « travaille à changer la Constitution afin que les marginalisés et les pauvres puissent participer à l’élaboration du mode de développement ».
Dès sa campagne, le futur président fustigeait la Loi fondamentale. Une fois élu, il l’accuse, ainsi que le code électoral, d’avoir « contribué à la dispersion de la scène nationale et à la décomposition de l’État ». Kaïs Saïed n’est pas le seul à faire ce constat.
Face aux difficultés de gouvernance, les Tunisiens ont acquis le réflexe de se référer au livret rouge qui scelle les 148 articles fondateurs du régime. Tous ont compris que la Loi fondamentale n’était sans doute pas « la meilleure Constitution du monde », comme le claironnait le président de la Constituante, Mustapha Ben Jaafar, mais qu’elle n’en demeurait pas moins le pilier de l’État.
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