Mauritanie : Mohamed Ould Bouamatou peut-il espérer un retour d’exil ?
Des signaux timides mais réels laissent augurer d’une possible clémence du pouvoir à l’égard des opposants exilés, dont Mohamed Ould Bouamatou.
Après l’échec de plusieurs tentatives de dialogue avec l’opposition, Mohamed Ould Abdelaziz avait renoncé à organiser de nouvelles assises. Aussi Mohamed Ould Ghazouani, sitôt installé au palais présidentiel, a-t-il joué la carte de l’apaisement en recevant les figures les plus emblématiques du camp adverse, qu’il a longuement écoutées.
Moustapha Chafi et Mohamed Ould Bouamatou, tous deux exilés, espèrent eux aussi profiter de cette nouvelle politique et bénéficier de mesures de clémence favorisant leur retour au pays.
Les signaux sont-ils au vert ? Le 11 janvier, les autorités locales ont assisté à l’inauguration d’une antenne de la Générale de banque de Mauritanie (GBM) par Leila Bouamatou, fille du riche homme d’affaires.
À cette occasion, la patronne du groupe a d’ailleurs dénoncé les « pressions » et le « harcèlement » subis ces dernières années. À la fin de décembre, tous les anciens patrons des patrons du pays ont reçu une distinction, dont Bouamatou. Sous Aziz, aurait-il pu être ainsi honoré ?
Alors que le fondateur de Bouamatou SA demeure sous le coup de deux mandats d’arrêt internationaux émis par la Mauritanie, le nouveau président répète à ses collaborateurs qu’il ne peut influer sur le cours de la justice.
Mais, si les deux hommes ne se connaissent pas, Ghazouani n’a aucun différend personnel avec Bouamatou et a à cœur d’apaiser les tensions. Ce dernier a déjà commencé à rénover sa maison de Nouakchott.
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