[Décryptage] Entre vision et agenda : la planification à la kényane

L’année 2019 a marqué le point médian de la « Vision 2030 ». Lancé en 2008 par le président Mwai Kibaki, ce plan était censé faire du Kenya un pays à revenu intermédiaire élevé.

Le Kenyatta International Conference Centre, à Nairobi (photo d’illustration). © Jonathan Stonehouse, Flickr

Le Kenyatta International Conference Centre, à Nairobi (photo d’illustration). © Jonathan Stonehouse, Flickr

Publié le 5 février 2020 Lecture : 1 minute.

Il repose sur trois piliers principaux – économique, politique et social –, qui doivent être réalisés en investissant dans de multiples facteurs. Le plan est divisé en plans quinquennaux à moyen terme.

Dans la dernière édition, mieux connue sous le nom de Big Four Agenda, du président Kenyatta, le plan général a été réduit à quatre domaines d’action : l’industrie manufacturière, le logement abordable, les soins de santé universels et la sécurité alimentaire.

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« Faible soutien du secteur privé »

L’objectif de Vision 2030 est de faciliter une croissance économique rapide, avec un objectif annuel de 10 % ou plus après 2012. Ce taux n’a jamais été atteint. Le Kenya a franchi la barre des revenus moyens inférieurs en 2014, après avoir actualisé ses données économiques et révisé son PIB à la hausse de 25 %. Dans le plan à moyen terme du président Kenyatta, l’objectif est une croissance plus réaliste de 7 % d’ici à 2022.

« Le Kenya doit actuellement construire environ 200 000 maisons par an pour remédier à la pénurie de logements à bas prix pour atteindre 2 millions d’unités d’ici à 2030 », déclare George Mburu, le directeur des opérations de Mizizi Africa Homes. Il sera difficile de répondre à cette forte demande, même avec le programme des Big Four de Kenyatta, en raison de ce que Mburu considère comme « un faible soutien et un faible rendement du secteur privé ».

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