Entre Heetch et Careem, la filiale d’Uber, embouteillages sur la voie des VTC au Maroc

Heetch, le leader du VTC au Maroc, a saisi le Conseil de la concurrence pour statuer sur la légalité des activités de Careem, à qui elle reproche d’exercer sans que ses chauffeurs n’aient d’agrément du ministère de l’Intérieur.

Teddy Pellerin (Heetch) et Mudassir Sheikha (Careem/Uber) © Montage JA

Teddy Pellerin (Heetch) et Mudassir Sheikha (Careem/Uber) © Montage JA

Publié le 6 février 2020 Lecture : 1 minute.

Le Maroc arbitre le dernier round en date opposant le géant américain des services de transport Uber et les conducteurs de taxi.

Si la firme californienne n’est plus présente dans le royaume, sa filiale dubaïote Careem, cofondée et dirigée par Mudassir Sheikha et récemment rachetée pour 3,1 milliards de dollars, y exerce ses activités depuis 2018 à travers l’entreprise locale MM Networks.

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La reprise de celle-ci par Uber doit recevoir l’aval du Conseil de la concurrence, présidé depuis novembre 2018 par le professeur Driss Guerraoui. L’institution publique, située à Rabat, a rencontré, à la fin de janvier, les émissaires du français Heetch, leader du VTC au Maroc.

Dénouement prochain

Ce dernier a demandé au Conseil de la concurrence, en avril 2019, de statuer sur la légalité des activités de Careem au Maroc. Heetch, implanté dans le royaume depuis 2017, ne travaille qu’avec des chauffeurs de taxi afin, selon son interprétation, d’être en conformité avec la loi, qui exige en effet la détention d’un agrément du ministère de l’intérieur pour le transport des personnes.

La start-up française cofondée et dirigée par l’ingénieur Teddy Pellerin, ancien directeur commercial de mydeal.ma, site d’achats groupés et de ventes flash au Maroc, estime que Careem a enfreint la réglementation et lui a porté un préjudice estimé à 800 millions de dirhams (73,5 millions d’euros), sans compter le risque de précarité pour les quelque 90 000 chauffeurs de taxi marocains.

Avant celle de janvier, une quinzaine de rencontres ont été organisées entre le régulateur et les deux parties afin de permettre au Conseil de mieux comprendre les spécificités de ce secteur d’activité. Selon les informations de Jeune Afrique, les dirigeants de Heetch semblent confiants et s’attendent à un dénouement prochain en leur faveur.

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Il est à noter que l’activité au Maroc de Careem est pilotée depuis Dubaï. Outre le préjudice réclamé par Heetch, le régulateur peut également prononcer des sanctions en cas de non-respect de la loi en matière de concurrence.

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