Burkina : le discret appui de la France à l’évacuation sanitaire de Djibrill Bassolé

L’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré est arrivé en France le 29 janvier pour y être soigné. Quels ont été les facteurs de l’infléchissement de la position des autorités burkinabè sur le cas de Djibrill Bassolé ?

L’ancien ministre des Affaires étrangères (ici en 2015). © Camille Millerand pour ja

L’ancien ministre des Affaires étrangères (ici en 2015). © Camille Millerand pour ja

Publié le 3 février 2020 Lecture : 1 minute.

Atteint d’un cancer qui a fortement dégradé son état de santé, Djibrill Bassolé a été autorisé à quitter Ouagadougou. Il a été admis à l’hôpital Foch de Suresnes (près de Paris) le 29 janvier.

Ces dernières semaines, les autorités burkinabè ont progressivement infléchi leur position pour autoriser l’évacuation sanitaire de l’ex-ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré.

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Kaboré « jamais opposé »

La France a discrètement appuyé cette décision. Emmanuel Macron et Roch Marc Christian Kaboré avaient longuement abordé le sujet à Lyon, en octobre 2019, en marge de la conférence du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose, puis en ont brièvement reparlé à Pau le 13 janvier.

Selon l’un de ses proches collaborateurs, Kaboré n’a « jamais été opposé » à cette évacuation, mais, sous la pression de son opinion, souhaitait que justice soit définitivement rendue dans l’affaire du putsch manqué de 2015.

Le président a donné son feu vert après que le tribunal militaire a fixé le montant des dommages et intérêts à payer aux victimes, le 13 janvier. En échange, Bassolé a dû signer une déclaration sur l’honneur, le 15, dans laquelle il s’engage « à se présenter devant le tribunal ou l’instance judiciaire dès [ses] soins médicaux terminés ».

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