Maroc : des crédits à 2 % pour booster l’entrepreneuriat dans les villes

Avec un budget de 6 milliards de dirhams sur trois ans, le fonds spécial « d’appui au financement de l’entrepreneuriat » permettra de garantir les emprunts des porteurs de projets.

Salle des marchés de la Banque Populaire de Casablanca au Maroc © Guillaume Mollé pour JA

Salle des marchés de la Banque Populaire de Casablanca au Maroc © Guillaume Mollé pour JA

fahhd iraqi

Publié le 11 février 2020 Lecture : 1 minute.

Le roi Mohammed VI (au centre) réitérant son appel à élaborer un nouveau modèle de développement, dans son discours prononcé le 29 juillet 2019 à Tétouan (image d’illustration). © AP/SIPA
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Au Maroc, une libéralisation du crédit pour booster l’entrepreneuriat

Voulu par le roi et rendu public le 27 janvier, le « programme d’appui et de financement des entreprises » destiné aux jeunes et au monde rural vise à les réconcilier avec le secteur bancaire. Une vraie révolution.

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En ancien banquier chevronné, Mohamed Benchaâboun, le ministre marocain de l’Économie et des Finances, n’a pas eu trop de mal à monter le fonds spécial « d’appui au financement de l’entrepreneuriat », prévu initialement dans la loi de finances 2020. Ses relations dans la sphère financière ont permis de convaincre le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) de l’alimenter à hauteur de 3 milliards de dirhams (278 millions d’euros), soit autant que la contribution du budget de l’État.

Cette manne de 6 milliards de dirhams, sur trois ans, devrait pour l’essentiel servir à la garantie des crédits accordés aux futurs porteurs de projet en milieu urbain. La population cible s’élève, selon les officiels, à près de 1 million de personnes, pour lesquelles aucune garantie ne sera exigée.

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Refinancement illimité

Pour ces emprunts, un taux fixe de 2 % sera appliqué par les banques, qui s’engagent à une simplification des procédures, une gratuité des frais de dossier et une réponse au porteur du projet dans un délai maximal de trois semaines.

L’application de ce taux historiquement bas a été rendue possible par un mécanisme de refinancement mis en place par Bank Al Maghrib. La gardienne du temple ouvre les vannes au refinancement illimité de tous les crédits bancaires, accordés dans le cadre de ce programme, qu’il s’agisse d’exploitation ou d’investissement à un taux préférentiel.

En substance, les banques vont pouvoir emprunter à un taux d’intérêt référentiel de 1,25 %, soit 100 points de base par rapport au niveau du taux directeur (2,25 %). Abdellatif Jouahri, le gouverneur de la Banque centrale, a aussi promis aux banques de revoir à la baisse les exigences en fonds propres pour ce qui est des crédits accordés aux TPME.

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