« Un divan à Tunis », une schizophrénie à la tunisienne
Dans un premier long-métrage enlevé, « Un divan à Tunis », la réalisatrice Manele Labidi réussit à se pencher avec humour sur les névroses que la révolution a réveillées au Pays du jasmin.
«La psychanalyse ? Nous, on a Dieu, on n’a pas besoin de ces conneries ! » lance un personnage en préambule d’Un divan à Tunis. La suite lui prouvera qu’il se met le doigt dans l’œil. Pour son tout premier long-métrage, la Franco-Tunisienne Manele Labidi a choisi un genre loin d’être évident, la comédie, pour traiter d’un sujet qui ne l’est pas beaucoup plus.
« La révolution a libéré la parole, nous sommes passés d’une dictature qui muselait les gens depuis des dizaines d’années à une société où l’on pouvait presque tout dire, constate la réalisatrice. Il y a eu à la fois un énorme besoin de parler, beaucoup d’espoirs au niveau politique, une envie de s’affirmer dans sa sexualité, de confier ses addictions… et beaucoup de blocages persistants, de tabous propres au monde arabe qui conduisent à des névroses. »
Angoisses maladives
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