« Hemetti », l’ex-chef de milice proche d’Omar el-Béchir désormais à la tête du Conseil souverain

À 47 ans, le lieutenant-général soudanais Mohamed Hamdan Daglo a réussi une reconversion fulgurante.

Mohamed Hamdan Daglo, numéro deux du Conseil militaire de transition, à Djouba, au Soudan du Sud, le 14 décembre 2019. © Alex McBride/AFP

Mohamed Hamdan Daglo, numéro deux du Conseil militaire de transition, à Djouba, au Soudan du Sud, le 14 décembre 2019. © Alex McBride/AFP

Publié le 13 février 2020 Lecture : 1 minute.

Surnommé « Hemetti » (« mon protecteur », en arabe soudanais) par Omar el-Béchir, qui fut son mentor, c’est le principal visage – et le numéro deux – du Conseil souverain. Mais pour les révolutionnaires et les tribus non arabes du Darfour, son nom reste associé aux crimes de guerre des milices Djandjawid, intégrées aux Forces de soutien rapide (RSF), qu’il dirige depuis 2013.

Sécuriser sa place

Ancien marchand de chameaux devenu un chef de milice richissime dans les années 2000, Hemetti n’a qu’une obsession : redorer son blason pour sécuriser sa place sur le devant de la scène. Des conseillers nord-américains y travaillent, et un lobbyiste israélien a un temps été mis à contribution.

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Son centre de communication, doté d’un studio tout neuf, alimente quotidiennement les réseaux sociaux en vidéos vantant l’action de ses hommes, sans jamais mentionner le Yémen, où Hemetti a envoyé 30 000 jeunes recrues combattre pour la coalition saoudo-émiratie.

Pas de trace non plus des camps d’entraînement, créés il y a quelques mois dans le centre du Darfour, selon des sources humanitaires. Mosaab Ahmed Mohamed, son chargé de communication, préfère souligner le « rôle moral » des RSF, dont les effectifs sont estimés à 50 000 hommes.

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