Coupé-décalé, azonto, afrobeats… quand les danses africaines donnent le tempo
Les pas de danse qui accompagnent les nouveaux sons du continent font de plus en plus d’adeptes aux quatre coins de la planète.
Un bouquet multicolore d’une centaine de gamins, essentiellement des petites filles, fait cercle dans la vaste salle de danse. Tresses, dashiki, instrumental de coupé-décalé… On pourrait être dans une ville d’Afrique de l’Ouest, mais il s’agit d’Amsterdam. Pourtant, certains élèves, très jeunes, se livrent avec une surprenante aisance à une démonstration mêlant des pas de ndombolo congolais, d’azonto ghanéen, de gwara gwara sud-africain, et évidemment de coupé-décalé ivoirien.
Bienvenue dans la classe de Petit Afro. Ce chorégraphe également appelé Petit Bagaza est l’un des principaux ambassadeurs de ce qu’on appelle indifféremment la danse afro-urbaine ou l’afrofusion. Il s’est fait connaître du grand public en gagnant un jeu télévisé hollandais, Everybody Dance Now, en 2015. Mais les amateurs le suivent depuis 2012, année où il a créé sa chaîne YouTube, qui rassemble aujourd’hui le nombre effarant de 1,33 million d’abonnés. Sur Instagram, le professeur compte plus de 255 000 fans.
Discret sur son parcours, le trentenaire se dit originaire de Tanzanie. C’est là qu’il aurait appris à danser : « Ma tante travaillait avec un groupe de musique, et j’ai longtemps observé les danseurs quand ils répétaient, raconte Petit Afro. Mon oncle possédait quant à lui des DVD de musique congolaise que je regardais avec lui. » Ce qu’il enseigne aujourd’hui n’est pas un style « personnel ». « Je reprends surtout des pas que d’autres ont proposés avant moi… J’essaie de focaliser l’attention sur la créativité africaine. Et de grands artistes, comme Fally Ipupa ou Koffi Olomide, continuent de m’inspirer énormément. »
Inventivité débordante
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