La voix libre de Pongo, la nouvelle reine du kuduro
Portugaise native de Luanda, Pongo s’est imposée en un temps record comme la nouvelle reine du kuduro. Elle revient avec un mini-album, une tournée mondiale et le désir intact de briser tous les carcans.
Lorsque nous l’avions rencontrée la première fois, à la fin de juin 2018, Pongo commençait tout juste son aventure en solo. Très prometteuse, mais encore un peu fragile, la native de Luanda était incapable de s’exprimer en anglais ou en français, et il avait fallu recourir à un interprète pour mener l’entretien. Quand on la retrouve, en ce début d’année, dans des locaux d’Universal, son distributeur, l’artiste de 27 ans a acquis une tout autre dimension.
La boule d’énergie aux cheveux ras et décolorés a chanté dans nombre de festivals qui comptent : le Sakifo, à La Réunion, le Printemps de Bourges, Les Suds, à Arles, le Sumol Summer Fest au Portugal, le Reeperbahn en Allemagne, entre autres…
Elle a été choisie par le magazine britannique NME, la référence dans le domaine musical, parmi les cent artistes incontournables qui « feront » 2020. Son attaché de presse glisse même que « le New York Times va sortir un portrait sur elle ». Une soixantaine de dates de concerts sont déjà calées pour cette année, notamment en Angola et au Mozambique, et un disque doit sortir cet été.
Mon père était mon idole, mon héros. C’est un homme intelligent, courageux, qui a fait le choix de l’exil
Son actualité, en attendant, c’est un nouveau mini-album de cinq titres, baptisé Uwa (« étape » en kimbundu) avec un certain sens de l’à-propos de la part de cette artiste qui compte bien gravir le sommet des charts à la force du phrasé.
« Quand j’étais gamine, je rêvais plutôt de devenir danseuse pour Bonga et de faire des tournées avec lui », révèle Pongo, qui espère toujours collaborer avec le ténor angolais, mais comme chanteuse à présent, d’égal à égal au micro.
Énergie solaire
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles