Au Bénin, une majorité « monocolore » tout en nuances
Si les députés, tous issus de la mouvance présidentielle, votent presque comme un seul homme, cette unité n’est que de façade et pourrait voler en éclats lors des prochaines élections locales.
Bénin : un test et des promesses
Alors que les réformes structurelles ont porté leurs fruits sur le plan économique, les prochaines élections locales sont l’occasion d’évaluer, à un an de la présidentielle, la refonte totale du système politique engagée en 2019 par Patrice Talon.
Tous derrière Talon… mais chacun pour soi. Deux partis, l’Union progressiste (UP) et le Bloc républicain (BR), se revendiquant de la mouvance présidentielle se partagent la totalité des sièges à l’Assemblée nationale. Leurs candidats se retrouveront cependant face à face lors des communales du 17 mai. De quoi alimenter certaines rancœurs, parfois anciennes. Et si, dans l’hémicycle, les députés UP et BR votent comme un seul homme, dans les couloirs de l’auguste bâtisse de Porto-Novo, les piques assassines fusent.
L’UP, « le parti majoritaire de la majorité » – comme il est d’usage de dire ici, précise un fonctionnaire un brin tatillon –, a d’autant plus à perdre dans les élections communales que certains de ses leaders affichent une confiance sans faille, affirmant être sur le point de prendre la majorité des communes du pays. « Nous sommes le parti majoritaire, et il nous faudra conforter cette position. Cela ne sera pas facile partout, d’autant que la situation n’est pas identique à celle que nous avons connue lors des législatives », tempère d’ailleurs l’un des nombreux ministres membres de l’UP.
L’UP, rassembleur des alliés de poids de Patrice Talon
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