Au Bénin, le climat des affaires est en cours d’amélioration
Les réformes structurelles engagées par Cotonou commencent à porter leurs fruits. Classé 149e dans le dernier classement « Doing Business » de la Banque mondiale, soit une progression de quatre rang, le Bénin pourrait voir sa notation progresser davantage.
Bénin : un test et des promesses
Alors que les réformes structurelles ont porté leurs fruits sur le plan économique, les prochaines élections locales sont l’occasion d’évaluer, à un an de la présidentielle, la refonte totale du système politique engagée en 2019 par Patrice Talon.
À moyen terme, les perspectives de croissance du pays sont tributaires de sa capacité à relancer l’investissement privé et à attirer les investissements directs étrangers (IDE), d’autant qu’il est prévu que plus de 60 % du Plan d’actions du gouvernement (PAG) soit financé par le secteur privé. Une plus grande participation de ce dernier passe par la poursuite des efforts engagés dans les domaines des infrastructures et de l’énergie, indispensables à l’essor des activités.
Elle passe aussi par l’amélioration de la gouvernance économique : mise en place d’un guichet unique pour la création d’entreprises, modernisation du système de passation des marchés publics, révision des prix de cession du domaine privé de l’État, mesures en faveur de l’autosuffisance énergétique, création de zones économiques spéciales avec des avantages pour les investisseurs, révision du cadre légal des partenariats public-privé (PPP), dont les règles ont été unifiées, etc.
Des réformes structurelles toujours en cours
Avec le dispositif des PPP, le rythme de l’investissement privé s’accélère, et sa part a augmenté de 40 % de 2016 à 2019. Les flux entrants d’IDE sont passés quant à eux de 132 millions de dollars en 2016 à 208 millions de dollars en 2018 (selon la Cnuced), et leur part dans le PIB est passée de 1,8 % en 2016 à 5,8 % en 2018.
Les réformes engagées ont permis au Bénin de progresser de quatre places dans le classement « Doing Business » 2020 de la Banque mondiale par rapport au classement 2019. D’autres réformes structurelles sont en cours, qui devraient améliorer de façon significative la notation du pays.
Parmi les mesures clés, celles relatives à une meilleure protection du droit de propriété et à l’amélioration de la gestion du foncier (numérisation des titres fonciers, réduction des délais de délivrance des actes de transfert de propriété, dématérialisation des relations avec les notaires, etc.), ainsi que l’assouplissement du droit du travail, en particulier concernant les conditions d’embauche (mesures fustigées par les syndicats comme étant antisociales et « précarisantes »), les contrats de travail à durée déterminée (CDD), désormais renouvelables sans limites, les indemnités dues en cas de licenciement plafonnées à neuf mois de salaire, ou encore le droit de grève, dont la durée totale est limitée à deux jours au maximum dans un même mois et à dix jours au maximum par an.
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