Liban : les six femmes à poigne d’un des gouvernements les plus féminins du monde arabe

Elles sont au nombre de six, sur vingt ministres – un record national –, dans le nouveau gouvernement du Pays du cèdre. Et ce ne sont pas des figurantes !

Le président libanais Michel Aoun dirige une réunion du cabinet au Palais présidentiel à Beyrouth, le 25 février 2020. © Dalati Nohra/AP/SIPA

Le président libanais Michel Aoun dirige une réunion du cabinet au Palais présidentiel à Beyrouth, le 25 février 2020. © Dalati Nohra/AP/SIPA

Publié le 2 mars 2020 Lecture : 5 minutes.

Vingt ministres. Autant de chrétiens que de musulmans pour respecter les équilibres confessionnels du Liban. Et surtout six femmes, nommées, pour certaines d’entre elles, à des fonctions régaliennes. C’est peu dire que le gouvernement dévoilé le 21 janvier par Hassan Diab est l’un des plus féminins du monde arabe. À la tâche depuis moins d’un mois, cette « équipe de sauvetage » – selon les mots du Premier ministre lui-même doit réconcilier un pays secoué par une grave crise politique et redresser une économie exsangue.

En 2019, la Banque mondiale estimait que près de la moitié de la population libanaise pouvait sombrer dans la pauvreté, contre 30 % en 2018. Si ces nominations sont globalement bien accueillies dans la société libanaise, des doutes sur l’indépendance et la marge de manœuvre de ces nouvelles ministres subsistent au sein du mouvement de contestation qui secoue le pays depuis plusieurs mois.

Pour la plupart proches du courant du 8-Mars – qui regroupe les partis et les mouvements libanais favorables à la Syrie –, membres pour certaines du Courant patriotique libre (CPL), du président Michel Aoun, elles ne sont pas là pour révolutionner le système.

• Manal Abdel Samad

Ministre de l’Information – Druze

Manal Abdel Samad

Manal Abdel Samad

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Née en 1975, Manal Abdel Samad est l’un des outsiders du cabinet formé par Hassan Diab.  Peu connue dans le monde politique libanais, elle a néanmoins travaillé au ministère des Finances à la fin des années 1990, elle a chapeauté l’Autorité des impôts et de l’audit.

Elle a collaboré avec la petite équipe chargée d’établir une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans le pays. Et s’est lancée par la suite dans un doctorat en droit fiscal à la prestigieuse université de la Sorbonne, à Paris. Le sujet de sa thèse ? « L’optimisation du système fiscal au Liban ». Actuellement affiliée à la Harvard Kennedy School of Public Policy, Manal Abdel Samad fut aussi maître de conférences à l’American University of Beirut (AUB).

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• Zeina Acar

Ministre de la Défense nationale et vice-présidente du Conseil – Orthodoxe (Église grecque)

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