Guinée-Bissau : les soutiens africains d’Umaro Sissoco Embaló
Deux mois après avoir été déclaré vainqueur de la présidentielle bissau-guinéenne, Umaro Sissoco Embaló n’est toujours pas le chef de l’État. Saisie par son adversaire, la Cour suprême n’a pas encore officiellement validé sa victoire. En attendant, Embaló tente d’asseoir sa légitimité en multipliant les rencontres avec les présidents africains.
• Macky Sall
Membre de son cercle d’intimes, le président sénégalais a croisé sa route à l’époque où il était ministre de l’Intérieur (2003-2004). Il le considère comme son frère, l’a même hébergé pendant trois ans et le soutient activement afin qu’il soit rapidement investi.
• Muhammadu Buhari
Le président nigérian l’a connu à Ouagadougou, quand il dirigeait une association d’éleveurs fulanis. Il est le premier à l’avoir officiellement reçu lorsqu’il était Premier ministre de la Guinée-Bissau, de 2016 à 2018, et il lui affrète régulièrement des avions pour ses déplacements.
• Denis Sassou Nguesso
Le président congolais, qui le connaît depuis une dizaine d’années, l’a reçu en 2018 à Oyo avec l’un de ses proches, Philippe Hababou Solomon, et le protégé de cet homme d’affaires, le Français Alexandre Benalla. Sa fille et conseillère spéciale, Claudia, l’a activement soutenu.
• Blaise Compaoré
L’ex-président du Burkina Faso l’a rencontré en 1998, lors du sommet de l’OUA [Organisation de l’Unité africaine], et l’a introduit auprès de plusieurs chefs d’État africains, dont Kadhafi. Le colonel l’a embauché au LAIP – le fonds souverain libyen, alors présidé par Béchir Saleh.
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