« Le Ciel par-dessus le toit », un éloge des horizons
Dans son dernier roman, la Mauricienne Nathacha Appanah évoque le poids de la normalité et la difficulté d’échapper aux enfermements de la mémoire.
Depuis son premier roman, Les Rochers de Poudre d’Or, Nathacha Appanah est une écrivaine au succès critique et public qui ne se dément pas. La misère, la violence, la famille, la transmission douloureuse, l’incarcération traversent une œuvre marquée par l’exploration des marges.
Le souffle romanesque porte une lumière qui griffe d’espoir des destins brisés. Cette voix à nulle autre pareille, entre poésie du verbe, portraits psychologiques aiguisés et descriptions sociologiques fines, on la retrouve dans Le Ciel par-dessus le toit, sélectionné pour le prix Goncourt comme auparavant Tropique de la violence. S’il faut des mots pour caractériser l’art de l’écrivaine, née en 1973, ceux-ci débordent des cadres, comme ses personnages et ses univers.
Exploration de trois générations
Le Ciel par-dessus le toit emprunte son titre au célèbre poème de Paul Verlaine, écrit en prison. C’est d’ailleurs dans une maison d’arrêt que l’on découvre Loup. Le jeune homme de 17 ans a été arrêté après un accident qu’il a provoqué en s’engageant sur une route à contresens et à pleine vitesse. Il conduit comme il vit : jusqu’à épuisement, sans permis, sens dessus dessous. Le récit détricote le mal-être, insidieux, qui ronge l’adolescent et dont les racines ont été plantées bien avant sa naissance.
Bien s’informer, mieux décider
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