Cameroun – Jacques Fame Ndongo : « Le président n’a qu’un seul maître : le peuple »
Ministre d’État et responsable de la communication du parti au pouvoir, Jacques Fame Ndongo assure que les relations entre Paris et Yaoundé sont toujours au beau fixe, malgré les propos controversés du président français Emmanuel Macron sur les violences dans la région du Nord-Ouest.
Tour à tour chargé de mission à la présidence, puis ministre de la Communication et actuellement ministre d’État (Enseignement supérieur), Jacques Fame Ndongo, 69 ans, est considéré comme l’idéologue du régime Biya, qu’il sert sans interruption depuis plus de trois décennies.
Journaliste de formation, universitaire, écrivain, cet originaire d’Ebolowa, dans le Sud, est également le responsable de la communication du parti au pouvoir. Nous publions ici l’essentiel de ses réponses aux questions que nous lui avons fait parvenir.
Jeune Afrique : En répondant à un activiste camerounais qui l’interpellait, Emmanuel Macron a indiqué qu’il exerçait « le maximum de pression » sur Paul Biya. Est-ce exact ?
Jacques Fame Ndongo : Le mot « pression » a une dénotation et une connotation extrêmement fortes. Il suppose une relation de subordination, voire de soumission, au détriment du président de la République du Cameroun. Cette allégation très péjorative est sans fondement, Paul Biya étant le chef d’un État souverain. Il n’a qu’un seul maître : le peuple camerounais. C’est pourquoi ce peuple a été unanimement ulcéré par la « réponse » que vous évoquez.
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