En Afrique du Sud, les oubliés de l’ANC face à la sécheresse et à l’endettement

Deux ans après son arrivée au pouvoir, Cyril Ramaphosa, sous pression, ne parvient pas à enrayer le déclin des petites villes, en grande difficulté financière.

La fondation Gift of the Givers distribue de l’eau aux habitants de Graaff-Reinet, le 14 novembre 2019. © Mike Hutchings/REUTERS

La fondation Gift of the Givers distribue de l’eau aux habitants de Graaff-Reinet, le 14 novembre 2019. © Mike Hutchings/REUTERS

Publié le 12 mars 2020 Lecture : 5 minutes.

La pluie tombe sur la petite ville sud-africaine de Graaff-Reinet et sur son barrage à la retenue presque tarie. Dans le Karoo, la sécheresse a été particulièrement longue et dure. « Ces quelques gouttes, c’est de l’espoir, souligne Corene Conradie, une conseillère financière reconvertie dans le social. Mais même avec une retenue pleine, nous ne serions pas sûrs que de l’eau coule de nos robinets. »

La structure retient encore une eau brunâtre, mais ses tuyaux sont abîmés et ses murs s’effritent. Les services municipaux ne parviennent plus à maintenir l’édifice en état, et ce n’est pas seulement parce que la sécheresse dure déjà depuis deux ans dans cette région semi-désertique traditionnellement acquise au Congrès national africain (ANC) du président Cyril Ramaphosa.

« De l’eau, de l’eau ! »

À Graaff-Reinet, nombreux sont ceux qui ne comptent plus sur la mairie, à court d’argent, pour les approvisionner en eau. Certains ont choisi de se tourner vers des organisations qui creusent des forages et organisent des livraisons par camion.

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