La Russie s’est-elle servie du Ghana pour influencer la présidentielle américaine ?
Le 12 mars, Facebook et Twitter ont annoncé avoir supprimé un réseau de comptes lié à la Russie et qui opérait notamment depuis le Ghana. Celui-ci aurait eu pour mission d’influencer l’opinion publique américaine en vue de la présidentielle aux États-Unis.
Depuis l’élection de Donald Trump à la tête des États-Unis, en 2016, c’est peu de dire que les géants de l’internet scrutent les réseaux sociaux avec une attention toute particulière. À mesure que l’usage des « usines à trolls », chargées de produire de la désinformation à grande échelle pour influencer l’opinion publique, se répandait, Facebook et Twitter se transformaient en gendarmes (américains) de la Toile.
Le 12 mars, ils ont une nouvelle fois frappé en annonçant la fermeture d’un réseau de comptes suspects. « Il était lié à l’activité que nous avions précédemment supprimé et attribué à l’Internet Research Agency [IRA] russe en avril, juillet et novembre 2018 », a alors expliqué la société de Mark Zuckerberg.
Un réseau d’influence caché derrière une ONG
Mais que vient faire le Ghana dans cette histoire ? Une enquête de CNN et de l’université américaine de Clemson, qui exploite les données fournies par Facebook et Twitter, a permis de mettre au jour quelques-unes des tentacules du réseau. Au cœur de ce dernier, une ONG ghanéenne créée en juin 2019 : Eliminating Barriers for the Liberation of Africa (Ebla).
Selon son site internet (supprimé depuis, tout comme ses références sur LinkedIn), Ebla « emploie le cyberactivisme pour sensibiliser aux problèmes des droits de l’homme en Afrique et au-delà, via le partage d’actualités ». Depuis septembre 2019 en particulier, l’ONG s’est construit un véritable réseau d’influenceurs sur les principaux réseaux sociaux.
Le réseau a tenté de créer une ONG au Ghana, afin de renforcer sa légitimité
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