Présidentielle et législatives au Burkina : comme un parfum de campagne
À moins de six mois des scrutins présidentiel et législatifs burkinabè, les partis commencent à élaborer leurs programmes, et les états-majors à choisir leurs candidats.
Le Burkina à l’heure de la mobilisation générale
S’il maintient un haut niveau de vigilance face à la pandémie, mais aussi contre le terrorisme, le pays tout entier se concentre désormais sur la relance de l’activité économique et la préparation de la présidentielle et des législatives du 22 novembre.
Si l’opposition a dénoncé « des tâtonnements et des incohérences » dans la gestion de la crise sanitaire et regrette que l’exécutif n’ait pas pris plus de précautions pour la reprise des activités économiques, qu’elle estimait toutefois nécessaire, la classe politique est en revanche unanime sur le maintien du calendrier électoral, qui prévoit des élections présidentielle et législatives le 22 novembre. Depuis le début de mai, l’enrôlement des électeurs a repris, et les états-majors des partis politiques préparent leurs programmes.
En rangs dispersés
L’opposition ira aux élections en rangs dispersés, certes, mais convaincue de rallier à sa cause les mécontents du quinquennat Kaboré, notamment les déçus de la gestion de la crise sécuritaire et, désormais, ceux de la gestion de la pandémie. Pour les deux scrutins, le président sortant et le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) devront affronter des partis et des personnalités fortes, dont Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition et président de l’Union pour le changement (UPC,), Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), et Gilbert Noël Ouédraogo, leader de l’Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA). Sans oublier quelques individualités comme l’ex-Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo (CDP) ou encore Ablassé Ouédraogo (Le Faso autrement).
Bien s’informer, mieux décider
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