Transsaharienne : l’Algérie ouvre la voie

L’achèvement d’un tronçon stratégique dans les gorges de la Chiffa donne un coup d’accélérateur décisif au projet – né il y a plus de cinquante ans – de route reliant Alger et Lagos.

L’autoroute de 4500 km entre Alger et Lagos permettra d’augmenter les échanges intra-africains. Ici près de la wilaya d’Aïn Defla, en Algérie. © ANDBZ/ABACA

L’autoroute de 4500 km entre Alger et Lagos permettra d’augmenter les échanges intra-africains. Ici près de la wilaya d’Aïn Defla, en Algérie. © ANDBZ/ABACA

Publié le 21 juin 2020 Lecture : 3 minutes.

Sept petits kilomètres. C’est la taille du segment de l’autoroute situé entre Haouch Messaoudi et Médéa qui doit être livré dans les prochaines semaines. Si cette section focalise autant l’attention, c’est qu’elle est la dernière du tronçon Chiffa-Berrouaghia (53 km), le plus stratégique de la voie rapide en cours de réalisation entre Alger et El Menia, sur plus de 800 km, essentiellement en doublant la route nationale 1. Se ferme ainsi un chantier important de la Transsaharienne, qui doit un jour relier Alger à Lagos, grâce à une autoroute de 4 500 km, dont 2 500 en Algérie.

Traverser cette région montagneuse, où les routes sinueuses des gorges de la Chiffa ont toujours constitué un goulot d’étranglement entre l’Algérois et le sud du pays, représentait un grand un défi technique. Pour y parvenir, 5 km de tunnels et 14 km de ponts et viaducs, dont les piles les plus hautes atteignent 70 m, ont été réalisés depuis avril 2013 par China State Construction Engineering Corporation, notamment associé aux groupes publics algériens Sapta et Engoa. Habitué de l’Algérie, le géant chinois du BTP y a conçu depuis 1982 des dizaines de milliers de logements, des barrages, des portions d’autoroute, la grande mosquée d’Alger ou encore l’extension de l’aéroport de la capitale.

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