Carlos Lopes : « L’Europe doit traiter l’Afrique en adulte »

Conseiller à la présidence de l’Union africaine, l’économiste bissau-guinéen Carlos Lopes veut faire évoluer la relation entre le continent et l’Union européenne.

L’économiste bissau-guinéen Carlos Lopes. © Eric Piermont / AFP

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Publié le 26 juin 2020 Lecture : 3 minutes.

Depuis le 2 juillet 2018 et le sommet de Nouakchott, l’Union africaine (UA) a très officiellement appointé Carlos Lopes pour l’épauler lors des délicates négociations avec la Commission européenne.

En tant que conseiller à la présidence, l’économiste bissau-guinéen dispose de l’oreille attentive de Cyril Ramaphosa et travaille en étroite collaboration avec la commission dirigée par Moussa Faki. Un avis qui compte à Addis-Abeba et irrite parfois Bruxelles.

Jeune Afrique : Qu’attend aujourd’hui l’Afrique de l’Europe ?

Carlos Lopes : Nous voulons sortir d’une relation asymétrique, entre une partie qui a les moyens, et donc décide des priorités, et une autre qui doit s’adapter. La relation doit changer de mode de fonctionnement. Et nous attendons pour cela de disposer d’un instrument de gouvernance de continent à continent qui aujourd’hui n’existe pas.

Nous ne voulons plus d’une relation centrée sur l’aide mais sur les intérêts communs

Nous ne voulons plus d’une relation centrée sur l’aide mais sur les intérêts communs en matière de commerce, de paix et de sécurité, de migration et de changement climatique. Dans ces quatre domaines sur lesquels nous pouvons introduire des conditionnalités nouvelles, nous devons pouvoir discuter en direct, sans intermédiaire, dans un cadre aux responsabilités bien établies, avec des obligations de part et d’autre selon des engagements mutuels.

Bien s’informer, mieux décider

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