L’industrie aurifère burkinabè, championne de la résilience

Ébranlées par l’insécurité et la crise sanitaire, les producteurs d’or ont ralenti leur activité dans le pays. Pourtant, les perspectives restent positives grâce à la bonne tenue des cours mondiaux.

Le gisement détenu par Endeavour Mining à Houndé (Ouest) est entré en production en décembre/2017. © Anne Mimault/REUTERS

Le gisement détenu par Endeavour Mining à Houndé (Ouest) est entré en production en décembre/2017. © Anne Mimault/REUTERS

NADOUN-COULIBALY_2024

Publié le 12 juin 2020 Lecture : 2 minutes.

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré dans la salle d’audience du palais de Kosyam, à Ouagadougou. © Sia KAMBOU / AFP
Issu du dossier

Le Burkina à l’heure de la mobilisation générale

S’il maintient un haut niveau de vigilance face à la pandémie, mais aussi contre le terrorisme, le pays tout entier se concentre désormais sur la relance de l’activité économique et la préparation de la présidentielle et des législatives du 22 novembre.

Sommaire

Ces cinq dernières années, le Burkina Faso a considérablement augmenté sa production d’or, qui est passée de 35 tonnes (t), en 2015, à 52,6 t, en 2018, puis à 50,3 t, en 2019, hissant le pays au quatrième rang des producteurs d’or du continent. Les miniers sont cependant inquiets.

« Les activités d’exploration subissent de plein fouet les conséquences de l’insécurité et du Covid-19 », explique le président de la Chambre des mines du Burkina (CMB), Tidiane Barry. La plupart des opérations d’exploration, qui sont essentielles au renouvellement du potentiel minier, sont ralenties, voire totalement gelées. Le développement de la mine de la junior canadienne Orezone Gold à Bomboré (Centre) est également freiné par la crise sanitaire, l’opérateur ayant réduit ses effectifs sur le site de 700 personnes à 30.

Avec quatorze mines industrielles exploitées, le Burkina table sur une production de 60 tonnes en 2020

Quant à la production de la mine de la Société d’exploitation minière en Afrique de l’Ouest (Semafo) à Boungou (Est), elle a été suspendue pendant plusieurs mois. Le 6 novembre 2019, une embuscade contre un convoi de cinq cars transportant du personnel vers la mine, et pourtant escorté par l’armée, a causé la mort de 38 personnes.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité