Au Burkina Faso, la Sonabel rayonne grâce au solaire
Le développement du photovoltaïque et les importations d’électricité depuis le Ghana et la Côte d’Ivoire permettent à Ouagadougou d’entrevoir la fin des délestages d’ici à 2022.
Pour la Société nationale burkinabè d’électricité (Sonabel), l’avenir s’annonce photovoltaïque. Si le solaire ne représente encore que 6 % du mix énergétique national, son développement et les importations depuis le Ghana et la Côte d’Ivoire lui ont permis de doubler son offre entre 2015 et 2020, pour atteindre une puissance de 630 MW. « Grâce aux projets solaires en cours, notre objectif est d’atteindre une capacité installée de 1 000 MW d’ici à 2022 et d’entrevoir la fin des délestages », explique le ministre de l’Énergie, Bachir Ismaël Ouédraogo.
Une première centrale solaire d’une capacité de 33 MW – l’une des plus grandes d’Afrique de l’Ouest – est opérationnelle depuis novembre 2017. Construite à Zagtouli, dans la banlieue ouest de Ouagadougou, par le français Cegelec, filiale de Vinci Énergie, et par le fournisseur allemand de panneaux SolarWorld, elle a nécessité un investissement de 47,5 millions d’euros, financé par l’Union européenne et l’Agence française de développement (AFD). Son extension va permettre de porter sa capacité totale à 50 MW.
Un parc à 32,8 millions d’euros à Pâ
« L’appel d’offres est lancé, et les travaux, financés par la Banque européenne d’investissement, dureront quatorze mois. Il reste désormais à savoir comment stocker toute cette énergie. Des études sont en cours », explique Baba Ahmed Coulibaly, le directeur général de la Sonabel.
Au début de février ont démarré à Pâ (Ouest) les travaux d’un deuxième parc, d’une capacité de 30 MW. Développé dans le cadre d’un partenariat public-privé, le projet a été confié par l’État au groupe français Urbasolar, qui l’exécute avec son partenaire local, la PME Projet Production solaire. Son coût est estimé à 21,5 milliards de F CFA (32,8 millions d’euros), apportés par Urbasolar via un pool financier qui réunit notamment Proparco (filiale de l’AFD pour le secteur privé) et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).
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