N.K. Jemisin, ou la révolte des magiciennes face à l’apocalypse
Dans « Les Livres de la Terre fracturée », l’auteure africaine-américaine N. K. Jemisin raconte le destin de femmes orogènes seules capables de protéger l’humanité d’une nature enragée. Et en lutte contre l’empire qui les asservit.
Science-fiction : ils nous disent l’avenir
La crise que le monde traverse actuellement n’est pas vraiment une surprise : elle était annoncée, non pas par les astrologues ou les cartomanciens, mais par les auteurs de science-fiction, parmi lesquels de nombreux Africains. Florilège d’oeuvres d’anticipation édifiantes !
Alors que la littérature de science-fiction reste dominée par les hommes blancs, généralement anglo-saxons, de nouvelles voix africaines-américaines émergent, qui créent des mondes parfois terrifiants mais diablement fascinants. Si l’on connaissait déjà l’Américano-Nigériane Nnedi Okorafor, on ignore peut-être encore l’existence de la fabuleuse conteuse qu’est l’Africaine-Américaine Nora K. Jemisin, et notamment ses Livres de la Terre fracturée, œuvre inclassable oscillant entre science-fiction et fantasy.
Violent et sombre
Dans cette trilogie violente et sombre, la nature rappelle régulièrement à l’humanité qui est le maître. Sur le Fixe, « vaste continent sans solution de continuité » d’une planète torturée par une activité sismique déchaînée, l’humanité doit survivre à d’interminables hivers de « six mois minimum », les « Saisons », provoquées par des cataclysmes tels que tremblements de terre, raz de marée, éruptions volcaniques, pluies acides. Seule capable d’apaiser la fureur de « Père Terre », la caste des orogènes est pourtant opprimée par l’Empire.
Bien s’informer, mieux décider
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