Burkina Faso : la méthode Dabiré, chef d’orchestre et négociateur prudent
En poste depuis janvier 2019, Christophe Joseph Marie Dabiré, le chef du gouvernement burkinabè, mène une politique prudente et rigoureuse. Sa feuille de route : préserver la stabilité et réussir les élections.
Le Burkina à l’heure de la mobilisation générale
S’il maintient un haut niveau de vigilance face à la pandémie, mais aussi contre le terrorisme, le pays tout entier se concentre désormais sur la relance de l’activité économique et la préparation de la présidentielle et des législatives du 22 novembre.
Si certains analystes n’ont pas manqué de souligner son « mutisme » dans la gestion de la crise du Covid-19, laissant le devant de la scène au chef de l’État, Christophe Joseph Marie Dabiré, 71 ans, n’en a pas moins imprimé sa marque dans la conduite de l’action gouvernementale depuis sa nomination à la primature, le 21 janvier 2019.
Économiste, ancien ministre de la Santé (1992-1997), des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (1997-2000), puis commissaire chargé du Commerce à la commission de l’Uemoa (2007-2017), le Premier ministre burkinabè est tout aussi expérimenté que réservé.
Pourtant, selon le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, Christophe Dabiré est un véritable chef d’orchestre. « Il donne des orientations précises sur le traitement de nos dossiers. Ses relations avec les différents ministres reposent sur des rapports structurés, et cela nous permet d’engranger des résultats. Dès lors qu’il considère certaines revendications comme légitimes, il nous demande d’y apporter des solutions », souligne le ministre. « Sa méthode, c’est la connaissance, le dialogue et l’écoute », ajoute l’un de ses collaborateurs.
Négociateur
Bien s’informer, mieux décider
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