[Chronique] Coronavirus : jusqu’ici tout va bien
A priori moins touchée que les pays occidentaux par la pandémie de Covid-19, le continent a su profiter de ce moment pour mener une réflexion autour de son environnement, son économie, sa santé, et pour défendre des solutions locales.
En comparant ses taux de mortalité à ceux des pays occidentaux, le « berceau de l’humanité » se surprend à penser que le Covid-19 a été bienveillant envers lui. Tout le continent ? Pas tout à fait, si l’on considère ses extrémités « blanches » et « arc-en-ciel ». « Négrophile » alors, le virus ? Non plus, si l’on en croit des études qui indiquent qu’aux États-Unis les Africains-Américains en meurent six fois plus que les Blancs.
En attendant la fin de l’épidémie, une autre question affleure : moins touchée par le fléau, l’Afrique se transformera-t-elle moins que le reste de la planète, qui se promet un meilleur « monde d’après » ?
Créativité et réflexion
Parmi les conséquences positives de la pandémie, les observateurs ont noté un pic de créativité, un sursis pour certaines espèces en danger, une réflexion renouvelée sur la dette africaine, le rappel des règles d’hygiène, l’exploration de nouvelles pratiques solidaires et cultuelles…
En Afrique, le mot de l’ère post-coronavirus pourrait être « fierté ». Fierté d’un continent qui, pour une fois, n’aura pas été le réceptacle de tout fléau. Fierté à relent politique, également, si l’on songe à la volonté des dirigeants de promouvoir des remèdes locaux qu’ils espèrent efficaces.
L’Histoire dira si l’obstination d’un président à cogner son front contre la façade de l’OMS ne relevait que d’un trompe-l’œil populiste. Mais l’Afrique aura bombé le torse pour défendre l’art de ses tradipraticiens. À supposer que le Covid-Organics ne soigne pas, ni ne rende malade, son effet placebo sera peut-être salutaire.
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