À Niamey, des militaires russes ont commencé à s’installer sur une base aérienne où se trouvent toujours des troupes des États-Unis. Le ministre américain de la Défense et le porte-parole du Kremlin minimisent la portée de cette cohabitation.
Tous trois ont été renversés par l’armée. Et si la situation de chacun est aujourd’hui différente, les présidents déchus du Niger, du Gabon et de Guinée refusent de démissionner. L’analyse de François Soudan.
L’État du Niger a levé 733 millions de dollars sur le marché financier de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) pour apurer ses dettes. Mais les taux pratiqués risquent d’aggraver la situation du pays.
Idrissa Soumana Maiga a été placé en garde à vue le 25 avril et a été écroué quatre jours plus tard pour un article intitulé « Installation présumée d’équipements d’écoute par des agents russes sur les bâtiments officiels », selon son avocat.
Neuf mois quasi jour pour jour que l’ancien président nigérien est détenu arbitrairement. De New York à Dakar, en passant par la Côte d’Ivoire et la Mauritanie, mais aussi le Niger, des avocats de renom (Brahim Ould Ebety, Florence Loan, Mohamed Seydou Diagne, Moussa Coulibaly et Reed Brody) exigent sa remise en liberté sans délai.
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Agadez, ville du nord du Niger à proximité de laquelle est située une base de drones des États-Unis. Une délégation américaine est attendue dans les jours prochains pour négocier la fin de l’accord de coopération entre les deux pays.
Washington a finalement accepté vendredi 19 avril de retirer son millier de soldats du Niger à la demande de Niamey, sur fond de montée en puissance de la Russie dans la région.
Le détail des contrats gaziers que Bassirou Diomaye Faye veut renégocier, les tensions entre Samuel Eto’o et les autorités camerounaises, l’arrivée du géant chinois Temu à Rabat… Notre Brief hebdomadaire sur les infos qu’il ne fallait pas manquer cette semaine.
À court de liquidités, le gouvernement nigérien a opté pour un prêt auprès de la China National Petroleum Corporation (CNPC) pour renflouer ses caisses. Il compte rembourser grâce aux prochaines ventes de brut extrait du gisement d’Agadem.
Salem Mohamed Bazoum, fils de l’ex-chef de l’État nigérien Mohamed Bazoum, avait été remis en liberté provisoire le 8 janvier dernier et placé en résidence surveillée au Togo. Selon les informations de Jeune Afrique, il a été autorisé à voyager hors de Lomé.
Le 13 avril à Niamey, une manifestation a dénoncé la présence des soldats américains installés dans le nord du Niger. La marche intervenait quelques jours après le débarquement d’instructeurs russes.
Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Niamey pour demander le départ sans délai des soldats américains basés dans le nord du Niger, après la dénonciation le mois dernier par le régime militaire d’un accord de coopération avec Washington.
Selon la télévision publique nigérienne, une première livraison de matériel russe et des personnels militaires envoyés par Moscou sont arrivés mercredi 10 avril à Niamey.
Les dizaines de milliers de Maliens, Burkinabè et Nigériens installés en France, parfois depuis des décennies, subissent de plein fouet les conséquences du divorce entre leur pays d’origine et leur pays d’accueil.
Niamey avait convoqué mercredi l’ambassadeur d’Algérie pour protester contre « le caractère violent » des opérations de refoulement de milliers de migrants ouest-africains par l’Algérie vers le Niger.
La Cour d’État s’est réunie, ce 5 avril, autour de la levée de l’immunité du président déchu. Bien qu’il ne soit pas officiellement poursuivi, ce dernier est accusé par ses tombeurs, notamment, de « haute trahison » et d’« apologie et financement du terrorisme ».
Surpopulation, violence, absence de soins, délai de procédure… Sur le continent, les conditions de vie dans les prisons sont souvent indignes. Focus, en infographies, sur trois d’entre elles : Makala en RDC, Kondengui au Cameroun et la maison d’arrêt de Niamey, au Niger.
Le ministère nigérien de l’Intérieur a affirmé, le 27 mars, que les États-Unis allaient proposer un « projet » sur les « modalités de désengagement » de leurs soldats du Niger, après la dénonciation par Niamey d’un accord de coopération entre les deux pays.
Le chef de la junte nigérienne, Abdourahamane Tiani, s’est entretenu mardi 26 mars au téléphone avec le président russe, Vladimir Poutine. Objectif : renforcer de nouveau les liens sécuritaires.
Une attaque contre l’armée nigérienne a coûté la vie cette semaine à 23 soldats dans une région proche du Burkina Faso et du Mali. Un deuil national de trois jours a été décrété.
Alors que la plupart des sanctions à l’encontre de Niamey ont été levées, l’institution panafricaine de développement a rencontré les autorités nigériennes pour « un retour à la normale ».
Niamey a dénoncé ce 16 mars l’accord de coopération qui liait le Niger aux États-Unis. Une décision souverainiste, populiste… Et logique au regard de l’évolution des rapports diplomatiques ces derniers mois.
À Niamey, la junte du général Abdourahamane Tiani a dénoncé « avec effet immédiat » un accord de coopération militaire signé avec les États-Unis en juillet 2012.
Après les Français, les militaires américains vont à leur tour être chassés du Niger. Niamey a dénoncé le samedi 16 mars « avec effet immédiat » l’accord de coopération militaire passé avec les États-Unis en 2012, affirmant que la présence américaine était désormais « illégale ».
En visite au Niger, Molly Phee, la secrétaire d’État américaine, a prolongé son séjour d’une journée pour rencontrer, comme prévu, le président de la transition. En vain.
L’avenir du partenariat avec Washington était au menu des discussions. La délégation américaine, emmenée par Molly Phee, la « Madame Afrique » de Joe Biden, doit également rencontrer le général Tiani.
Deux semaines après l’annonce de la Cedeao, les commerçants nigériens redécouvrent un quotidien sans pénurie d’électricité grâce à l’énergie importée du Nigeria. Mais terrestres ou aériennes, toutes les frontières ne sont pas rouvertes.